Résultats d'admissibilité CAPES 2016

Absent ces derniers jours, je prends la discussion en marche. Je confirme qu'en France les oraux de tous les concours sont publics. C'est une question de principe. Dans la réalité, le jury préfère demander l'autorisation aux candidats parce que tous les candidats ne connaissent pas le règlement des concours et qu'on préfère éviter tout ce qui pourrait provoquer incidents, stress ou crises de nerfs. Si le candidat refusait (je ne l'ai vu qu'une fois sur de nombreuses années au jury de l'agreg), on demanderait alors à celui qui veut assister à l'oral d'attendre le candidat suivant

TitiaN a écrit:

Cemaloga,

Quel diplôme avez-vous sans trop d'indiscrétion ? 

Une simple Maîtrise (bac+4). Pourquoi? À l'époque, on devait rédiger un mémoire et le défendre. Je ne sais pas si c'est toujours le cas.

zazoupro a écrit:Je m'étais renseignée pour l'agreg, et j'imagine que c'est pareil pour le Capes. On peut assister aux oraux, il faut juste que le candidat donne son accord. Cependant, rares sont ceux qui refusent, car pour un futur enseignant qui va devoir se "produire" devant un public d'élèves, ce ne serait pas du meilleur effet...
Pour l'agreg interne, la prise de notes est interdite.

De toute façon, je ne souhaite pas assister aux oraux pour les candidats mais pour les questions que posera le jury pendant la reprise. Le ton des rapports du jury ne donne pas vraiment envie de les rencontrer même si je suis (presque) sûr que no es tan fiero el león como lo pintan.

Du coup, je ne sais pas quoi faire. Je ne voudrais pas mettre mal à l'aise des candidats. Je pensais que tous les candidats le savaient et l'acceptaient.

Je suppose que ce n'est pas très utile pour ceux qui sont allés à l'ESPE mais je conseillerais vivement à ceux qui se préparent seuls d'assister à quelques oraux s'ils en ont le temps et les moyens. Qu'ils soient admissibles ou pas. Les oraux sont bien plus décisifs que les écrits. Il n'y a qu'à comparer les coefficients.

@Cemaloga
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1. Ne vous inquiétez pas pour les candidats: si l'un d'eux était gêné, vous assisteriez à l'oral du suivant.
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2. La question des diplômes est plus importante. Les choses ont pas mal changé ces dernières années.

Pour pouvoir présenter les épreuves théoriques du CAPES, il suffisait jusqu'en 2010 de la licence. Puis on a exigé le M1 et l'obtention du M2 avant la fin des oraux. On pouvait donc s'inscrire au concours et passer les épreuves théoriques (écrit+oral) avec un M1 (ou une maîtrise) mais il fallait réussir le M2 avant le début de l'année de stage (épreuves pratiques).

A partir de 2013, nouveau changement : pour lancer les ESPE, le ministère a fait coincider les deux années du CAPES (écrit+oral et stage) avec les deux années du master MEEF, créé pour l'occasion. Concrètement cela signifie que l'on revient en partie à la situation du début puisqu'on peut passer le CAPES (écrit+oral) avec une licence. Mais il faut alors qu'on ait le M1 la même année et que l'on fasse ensuite un M2 pendant l'année de stage. C'est ce que le ministère (et les directeurs d'ESPE) avaient imaginé comme la règle. Dans la réalité cela se passe autrement. On peut passer évidemment passer le CAPES avec un diplôme supérieur à la licence (qui est le minimum). On peut donc passer le CAPES avec un M1 (n'importe quel M1, pas forcément MEEF) ou avec un master complet (n'importe quel master, pas forcément le MEEF) ou avec des diplômes équivalents (l'ancienne maîtrise ou l'ancien DEA par exemple). Contrairement à ce que le ministère et les directeurs d'ESPE avaient cru, ce cas de figure n'est pas du tout une exception. Il est même de plus en plus la règle. Car même ceux qui suivent la voie "officielle" et passent le CAPES en même temps que le M1 MEEF, repassent le concours en cas d'échec. Ils sont alors en M2. Ou bien ils le passent une trosième fois et ils ont un master complet. Sans compter tous les autres qui ont un parcours plus personnel, ce qui est très fréquent au CAPES : ils peuvent être déjà titulaires d'un master-recherche ou de l'équivalent étranger ou même d'un diplôme d'ingénieur ou d'école de commerce, peu importe, la discipline ne compte pas : on peut passer le CAPES d'espagnol avec une licence de maths ou d'histoire. Ce qui est exigé est le niveau Bac+3. Mais si l'on veut suivre les cours à la fac, il faut s'inscrire en M1 MEEF car les ESPE ont obligé les UFR à faire les cours de préparation à l'intérieur de l'ESPE.

Mais il n'en reste pas moins que la réalité ne correspond pas du tout au schéma prévu par les créateurs du nouveau CAPES. Si on respectait la loi, les ESPE devraient fermer leurs portes car la plupart des stagiaires (épreuves pratiques) sont déjà titulaires d'un master complet. Et c'est tout ce qu'on demande, quelle que soit la discipline ou le type de master. Il serait totalement illégal d'exiger un master MEEF pour être nommé certifié titulaire. LES M2 MEEF seraient donc vides et, du coup, ce master "professionnel" cesserait d'exister. Pour éviter ce désastre, les ESPE obligent les stagiaires qui ont déjà un master complet à suivre presque tous les cours du m2 MEEF, en disant que cela fait partie du stage et pas du master (puisqu'ils l'ont déjà).

Dans votre cas, si vous êtes titulaire d'une ancienne maîtrise vous avez déjà l'équivalent d'un M1. Vous pouvez donc vous inscrire au CAPES 2017 sans rien de plus. Si vous réussissez vous serez en année de stage. Comme vous n'avez pas un master complet, l'ESPE vous exigera d'obtenir le m2 MEEF.

Je ne sais pas si tout ceci est vraiment clair. Si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser.

Tout ceci est très clair. Merci pour toutes ces précisions.

J'essaierai donc d'assister à quelques oraux cette année.

J'ai effectivement été surpris par le profil de nombreux candidats lors des écrits.

Deux questions:
1) Pendant les oraux, les candidats sont debout ou assis?
2) S'ils sont debout, ont-ils un pupitre pour poser leurs notes?

Je me demande si ces conseils donnés pour l'agrégation de philosophie sont valables pour le CAPES d'espagnol.
- Ne soyez pas surpris, si certains membres du jury vous semblent un peu “distraits” : les commissions peuvent en effet instituer “un tour de rôle”, entre les examinateurs. Par exemple, à l’Agrégation, 3 membres sur 6 écoutent une leçon, puis c’est au tour des trois autres, à la leçon suivante, et ainsi de suite.

- Vous n’êtes pas obligé de tenir tout le temps imparti. Les jurys notent que les meilleures prestations finissent 5 ou 10 minutes avant et que les plus mauvaises traînent en longueur, quand elles ne sont pas les plus courtes.

Source: ephilo.fr

Les candidats sont assis. L'espace est celui d'une salle de cours normale dont on aurait vidé presque toutes les tables, sauf celles du jury, du candidat et quelques tables au fond pour d'éventuels auditeurs.

J'ai seulement l'expérience du jury d'agreg et je ne sais pas comment cela se passe au CAPES. La pratique de "l'inattention volontaire" signalée dans le rapport de philo n'est pas en usage à l'agreg d'espagnol. Il peut y avoir un moment de "distraction" dû à la fatigue mais pas plus. Même dans une épreuve comme l'option où il y a un seul specialiste par langue (latin, portugais ou catalan) les deux autres écoutent parce que la décision du jury est collective (avant toutes les épreuves il y a une réunion des membres du jury par commission: le spécialiste expose devant ses collègues les points les plus importants du sujet, propose une lecture et une traduction, dans le cas de l'option, bref d'une certaine façon "passe lui-même l'épreuve" et répond aux questions des autres membres de la commission de telle sorte que chacun peut écouter le candidat même s'il n'a pas travaillé personnellement la question). Mais il est évident que le spécialiste écoute avec plus de concentration que les deux autres puisque sa voix sera quand même prépondérante. Il en va de même en leçon ou en explication de texte : celui qui est spécialiste de la question ne peut pas se permettre de décrocher, c'est un peu moins rigoureux pour les autres. Tout cela est au fond assez logique. Mais je répète que je ne sais pas comment se déroulent les épreuves du CAPES.

Il vaut mieux finir 5 minutes avant que 5 minutes après (car ces 5 minutes-là n'auront pas lieu : le jury vous coupera avant la fin). Ce qu'il faut éviter c'est de traîner en longueur pour donner l'impression d'avoir plein de choses à dire alors que c'est faux et que le jury n'est pas dupe. Mais on peut aussi utiliser tout son temps si ce qu'on dit est cohérent, juste et convaincant. Bref, il n'y a pas de mystère, les épreuves du concours sont tout ce qu'il y a de plus normal et les "exigences" relèvent du bon sens.